Le vin nature ? en avez-vous entendu parler ?

Le vin nature c’est un vin à l’état naturel ! Ça paraît évident non ? L’engouement pour ce vin nature ne fait que croître. Et les amateurs sont agréablement surpris par ce type de produit. Les productions sont souvent minimes et un peu secrètes.

A l’heure de la tendance bio, la Cave MATHELIN vous propose de découvrir, par conviction ou par curiosité, le vin nature. On vous en dit plus.

Découvrez si le cœur vous en dit, le Beaujolais nature de M. & Mme Laffay.

Une très ancienne appellation du vin nature

Si on regarde très très loin dans l’histoire (oui oui, avant JC), on retrouve les premières vignes cultivées dans le Caucase. Le vin n’était somme toute qu’un macérat de jus de raisin, auquel on ajoutait des herbes et de l’eau. Il s’agit là déjà de vin dit nature. Le choix des terrains, l’amélioration de la vinification ont progressés au 17è siècle. C’est surtout au 19è siècle, avec l’apparition du célèbre puceron, le phylloxéra, que tout a été révolutionné. La propagation d’autres maladies tel que l’oïdium, a généralisé les produits utilisés. Le vin nature est devenu vin conventionnel, et tout un système agro-alimentaire s’est ancré dans nos vignobles comme s’il en coulait de source !

Puis, la modernité…

Les techniques nouvelles, la mécanisation ont permis d’incrémenter des intrants, de la culture à la vinification. On a utilisé de nombreux produits chimiques comme des levures, en passant par les correcteurs d’acidité.  Cela n’a pas été sans abus. On a même pratiqué l’adjonction d’eau, le coupage avec des mélanges médiocres, de sucres etc… Bref, il y eut des grandes décennies ou la machine-alimentaire-industrielle s’est emballée avec beaucoup, beaucoup de produits de synthèses et de pratiques douteuses. Adieu le vin nature !

Il était temps de revenir aux racines du vin dit naturel. Aux quatre coins du monde, certains viticulteurs, vignerons se sont affranchis de l’industrie chimique dès la deuxième guerre mondiale. Avant-gardistes, cela devenait toute une philosophie : pas ou peu d’intervention de l’homme, les meilleures défenses naturelles grâce à la biodiversité, etc…

Sans parler de vin naturel, sachez que l’aire du chimique est tout de même derrière nous et que dorénavant, les producteurs sont engagés dans des démarches responsables, qu’ils détiennent un label quelconque ou pas d’ailleurs, et les vins sont de plus en plus élaborer de manière réfléchie. Quasiment plus aucune levure chimique, d’engrais chimiques, de traitements abusifs, d’herbicides et pesticides… on a tous tourné la page, pour en écrire une nouvelle !

La tendance

En effet, c’est désormais dans l’air du temps. La conscience collective écologique a de plus en plus son importance. Que ce soit sur le gaspillage, le respect de la planète le bien-être de la nature. Le consommateur souhaite une meilleure transparence et traçabilité sur ce qu’il ingère. On demande plus de produits issus de culture biologique.

On retrouve donc des vins dits raisonnés. Ils sont cultivés avec des ajustements en fonction des évènements (plus ou moins de chimie). De même, il y a des vins biodynamiques ou biologiques. On les fabrique avec des techniques et produits autorisées par les labels en question. Les vignerons labélisés BIO souvent en cours de conversion, sont mis à l’honneur.  Retrouvez d’ailleurs dans nos Cave MATHELIN, notre sélection de vignerons engagés.

Puis, il y a le vin dit naturel ou nature, cultivé uniquement à partir de raisins issus d’une agriculture biologique, sans intrant. On appelle intrant, tous les produits autorisés, ce qui va des levures, en passant par les correcteurs d’acidité. Et c’est parti pour une nouvelle éthique !

Vers une reconnaissance du vin nature

Nouvelle conscience, nouvelle étiquette aussi pour le vin nature. Le syndicat de Défense des Vins Naturels lors du salon « Sous les pavés, la vigne » à Lyon, a émis plusieurs critères pour le vin nature. Les vignes doivent être certifiées BIO, Ecocert ou Demeter. Les vendanges doivent être manuelles. Il ne doit pas y avoir de  flash-pasteurisation pour stériliser le vin et pas de filtre à charbon pour le rendre plus limpide et brillant. Pour ce qui est du dioxyde de soufre, la législation du vin nature accepte jusqu’à 30 milligrammes de soufre par litre. Cette mini-dose permet de stabiliser le vin, lui assurer une meilleure longévité, lui éviter une oxydation précoce.

« La vigne, moins on la touche, mieux elle se porte » clamait le chantre du vin nature Jules Chauvet. La labellisation du Vin Nature va bientôt proposer une charte d’engagement et un logo. On vous en dira plus très vite.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Crédit photo : Mylène2401