D’où viennent les arômes du vin ?
Pourquoi savoir d’où viennent les arômes du vin ? Afin d’enrichir votre expérience de la dégustation du vin, d’approfondir vos connaissances, de mieux comprendre cet univers complexe, intéressez vous à […]
Pourquoi savoir d’où viennent les arômes du vin ?
Afin d’enrichir votre expérience de la dégustation du vin, d’approfondir vos connaissances, de mieux comprendre cet univers complexe, intéressez vous à la provenance des arômes du vin !
En effet, cela vous permettra de comprendre le terroir du vin concerné, la composition du vin, les méthodes du vigneron, ainsi que l’âge du vin…
Aussi, la connaissance des arômes et de leur provenance permet d’affiner son palais. En apprenant à reconnaître les différents arômes, un dégustateur devient plus attentif et perspicace dans sa dégustation, ce qui enrichit l’expérience sensorielle.
Enfin, il est primordial de comprendre la provenance et la classification des arômes du vin afin de mieux communiquer vos attentes avec les vignerons ou cavistes.
Quelles sont les familles d’arômes du vin ?
Pour vous entrainer à reconnaitre les arômes du vin, nous vous conseillons d’investir dans un coffret Le Nez du Vin de Jean Lenoir.
Les arômes de fruits frais
Les fruits rouges sont majoritairement cités lorsque l’on parle des vins rouges. Parmi eux, on retrouve la fraise, la framboise, la groseille, la figue, etc. Parfois, les vins rouges intenses offrent des notes de fruits noirs. On citera pour exemple le cassis, la myrtille, la mûre, la prune, la cerise noire…
Par ailleurs, les vins blancs secs sont plus souvent concernés pour les arômes de fruits jaunes (pêche, abricot), de fruits blancs (poire, coing), ou d’agrumes (citron, pamplemousse).
Enfin, les vins blancs doux offrent souvent des arômes de fruits exotiques. Par exemple, ils donnent des notes d’ananas, de banane, de mangue, de litchi, etc.
Les arômes de fruits secs et confits
Les arômes de fruits secs et fruits confits concernent bien souvent des vins rouges en voie de vieillissement (kirsch, noyaux de cerise, pruneaux cuit).
Parfois, ils concernent des vins blancs secs (amande et noisette grillées).
Souvent on les trouve dans les vins blancs doux (figue séchée, pêche cuite confiturée).
Toutefois, la noix est l’arôme typique que donne le cépage savagnin ! Mais, en dehors de ça, il peut également résulter d’un défaut dû à l’oxydation.
Les arômes floraux
Très fréquemment présents dans les vins blancs secs, les arômes floraux donnent des vins élégants et complexes. Ils offrent des notes d’acacia, de chèvrefeuille, d’aubépine, églantine, ou fleur d’oranger.
Parfois, on les trouve dans certains vins rouges comme le bourgeon de cassis, la violette, le lilas ou encore le géranium.
Les arômes végétaux
Aussi étonnant soit il, les arômes végétaux sont présents dans les vins et leur apportent souvent fraicheur et complexité.
D’une part, dans les vins rouges, on peut trouver des arômes de tabac blond, de cèdre, poivron vert, de garrigue et même des notes mentholées !
D’autre part, dans les vins blancs on trouve parfois des notes réconfortantes de foin coupé, fougère ou tilleul.
Les arômes du vin évoquant le sous-bois
Très agréables, les notes de sous bois évoquent dans les vins rouges les champignons, le humus, la truffe…
Parfois, on trouve aussi des notes de sous-bois dans les vins blancs qui ont commencé à vieillir.
Les arômes du vin venant des animaux
Surprenante, parfois discrets, les arômes animaliers donnent du caractère et de la typicité aux vins rouges !
On saura ainsi apprécier des arômes de musc, cuir fourrure, civette, etc. Cependant, parmi les défauts du vin, on peut également trouver des arômes beaucoup moins sympas, d’urine de chat dans certains vins blancs !
Les arômes alimentaires
Ce sont des arômes qui nous passent sous le nez chaque jour, lorsque nous cuisinons surtout, et que l’on retrouve dans nos verres.
Dans les vins blancs, on trouve la vanille, le miel, le beurre, le gingembre, la coriandre, etc
Aussi, dans les vins rouges, on penche plutôt pour la réglisse, le poivre, le cacao, la vanille également.
Les arômes empyreumatiques
Le terme empyreumatique fait référence à une famille d’arômes présents dans certains vins, souvent décrits comme des notes grillées, fumées, brûlées ou torréfiées. Ce terme provient du grec ancien « empurēma« , qui signifie « brûlé ».
Les arômes empyreumatiques apparaissent généralement lorsque le vin bénéficie d’un élevage en barrique. Ils sont plus ou moins accentués si les fûts utilisés étaient petits ou gros, neufs ou pas, de tel ou tel bois, etc. et si l’élevage a duré 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans ou plus…
Parmi ces arômes du vin empyreumatiques, on a la noisette grillée, le caramel, le café grillé, les graines de cacao torréfiées, le pain grillé, le tabac et tout simplement les notes fumées.
Les arômes boisés
Les arômes boisés résultent au mieux d’un élevage en fûts de chêne (fût neuf, bois chauffé, pin) ; au pire, d’une vendange de mauvaise qualité ou d’un élevage mal maitrisé (bois vert, bois mouillé, planche).
On les trouve aussi bien dans les vins blancs que dans les vins rouges. Par ailleurs, ces arômes là sont de moins en moins recherchés par les consommateurs. Certains diront qu’il s’agit d’un effet de mode, d’autre diront que c’est une question d’élégance dans les vins…
Les arômes minéraux
Les arômes minéraux sont bien souvent présents dans les vins blancs secs, et peuvent l’être, plus rarement, dans les vins rouges.
En somme, ce sont les arômes qui rappellent certaines matières inorganiques, comme la pierre, le silex, la craie, l’iode, le soufre ou même des impressions de sol humide. Néanmoins, ils ne proviennent pas directement de la présence de minéraux dans le vin, mais plutôt de la perception sensorielle influencée par le terroir, le climat, et les méthodes de vinification.
D’où viennent les arômes du vin ?
On peut alors se poser la question « d’où viennent les arômes du vin? ». Car en effet, comment se fait il qu’un fruit comme le raisin, finisse par donner un goût de poivre ou de cuir ?
De plus, il y a les arômes que l’on décèle au premier nez (avant d’avoir aéré le vin). Ils donnent une impression générale sur le caractère du vin, son intensité, sa capacité à vieillir. Puis, il y a les arômes du vin qui apparaissent au fur et à mesure que le vin s’oxygène.
En somme, on classe les arômes du vin en trois catégories :
Les arômes primaires
Les arômes primaires sont les plus faciles à apprendre. En outre, ils proviennent du cépage, du terroir, de la maturité des raisins, de l’effet millésime (climat de l’année).
Par exemple, on sait qu’un vin issu de syrah donnera des arômes de fruits rouges, de poivre et de réglisse. Aussi, un sait que les sols calcaires vont facilement apporter des notes minérales. On sait également qu’une année caniculaire va donner des vins puissants ou sucrés…
Les arômes secondaire
Ce sont les arômes qui naissent grâce aux méthodes de vinification et d’élevage. Cela comprend les fermentations, le temps de macération, les températures fixées lors de ces travaux.
Ainsi, cela nous permet d’évaluer la complexité du travail du vigneron et donc de la richesse aromatique de vin !
Les arômes tertiaires
Les arômes tertiaires proviennent tout d’abord de l’élevage du vin, sa durée, le matériau choisi (bois, inox, béton, taille et âge des fûts, etc), la méthode exercée (lies, bâtonnage, etc).
Cela concerne aussi les arômes qui découlent du vieillissement du vin en bouteille. En effet, vous avez surement pu constater que les vieux vin ne présentent pas les mêmes arômes que ceux plus jeunes.
Ainsi va la vie des vins, ils évoluent, comme tout être vivant, de leur jeunesse, à leur apogée, et jusqu’à ce qu’ils soient « passés ».
Vous l’aurez compris, savoir reconnaître les arômes de vieillissement et les juger, est très important également. Cela vous permettra de savoir quand ouvrir votre prochaine bouteille.